Alors que le nouveau Premier ministre irakien exprime sa détermination de chasser les militaires américains d’Irak, le Parlement a annoncé qu’il se pencherait sérieusement et dans un avenir proche, sur le sujet. Le gouvernement peut fixer un calendrier pour le retrait définitif des Américains d’Irak.
Le député irakien Hussein Saeed a déclaré, dimanche 28 octobre, que la question du retrait des forces américaines d’Irak serait officiellement présentée au Parlement dans un avenir proche.
Il a précisé que le Premier ministre, lui aussi, était déterminé à chasser les militaires américains d'Irak et que le Parlement lui donne l’autorisation de fixer un calendrier précis pour le retrait des troupes US d’Irak.
« L’Irak n’a pas besoin de troupes étrangères pour défendre le pays. Le gouvernement suivra le dossier de près et mènera des discussions avec les États-Unis pour déterminer un délai pour le retrait de leurs forces du pays, surtout après l’élimination définitive du terrorisme. Et les États-Unis devront respecter l’accord », a souligné le député Hussein Saeed.
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« Le Parlement s’occupera, dans quelques jours, du dossier de la présence des troupes américaines en Irak, et si les États-Unis n’acceptent pas la décision de l’Irak, plusieurs autres options seront encore sur la table comme la remise du dossier au Conseil de sécurité », a-t-il précisé.
L’ancien Parlement irakien avait demandé au Premier ministre irakien de fixer et présenter un calendrier pour le retrait des forces américaines d’Irak. Nombreux sont les partis politiques en Irak qui estiment que la présence US, estimée selon certaines sources à 5.400 n’est plus justifiée après l’échec de Daech.
Le coalition américaine veut rester en Irak même après la formation d'un nouveau gouvernementhttps://t.co/GytWltySXT pic.twitter.com/32UPX9XOT7
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Le président de l’ancien Parlement Salim al-Jabouri avait souligné que le gouvernement restait la seule instance qui pourrait décider des questions militaires et internationales et que le Parlement ne devait présenter aucun plan ou proposition dans ce domaine au gouvernement. Et pourtant, le gouvernement de Haïdar al-Abadi n’a jamais rien proposé ; il a, par contre, dit qu’il incombait aux Américains de décider de rester ou non sur le territoire.
Avec la fin de Daech en Irak, le 9 décembre 2017, certains groupes et responsables irakiens dont le Courant Sadr et le mouvement Asaib Ahl al-Haq ont demandé la fin de la présence militaire américaine en Irak, demande à laquelle les États-Unis n’ont pas encore répondu positivement.
Les groupes de résistance irakiens ont mis en garde les forces américaines, affirmant qu’en cas de refus de retrait, les Américains devraient se confronter à la Résistance irakienne. Ils estiment que la présence militaire des États-Unis met en danger l’intégrité territoriale et l’unité de l’Irak et qu’elle rend le terrain propice à la propagation du terrorisme.
Une pétition a circulé, il y a presque deux semaines, parmi les parlementaires irakiens dans le but de ratifier une loi sur le retrait des troupes américaines toujours stationnées en Irak.